Cette recette italienne va détrôner votre poulet rôti du dimanche : le poulet à la cacciatora

Cette recette italienne va détrôner votre poulet rôti du dimanche : le poulet à la cacciatora

Oubliez un instant le familier et réconfortant poulet rôti qui trône sur votre table chaque dimanche. Laissez-vous transporter au cœur de la campagne italienne, là où les recettes se transmettent de génération en génération, chuchotées au coin du feu. Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir un plat rustique, généreux et débordant de saveurs : le poulet à la cacciatora. Littéralement « poulet du chasseur », ce plat mijoté est l’incarnation même de la cucina povera, cette cuisine simple et savoureuse qui sublime des ingrédients humbles.

Imaginez des morceaux de poulet tendres et dorés, baignant dans une sauce tomate riche et parfumée, agrémentée de poivrons, d’olives et d’herbes aromatiques qui embaument toute la maison. Chaque bouchée est une promesse de voyage, un concentré de soleil et de convivialité. C’est plus qu’une recette, c’est une histoire que vous allez raconter dans l’assiette, un plat qui a le pouvoir de rassembler et de réchauffer les cœurs. Alors, prêt à détrôner votre classique dominical pour une escapade gourmande en Toscane ? Suivez le guide, nous vous dévoilons tous les secrets pour réussir un poulet cacciatora inoubliable.

25 minutes

60 minutes

moyen

Ingrédients

personnes +

Ustensiles

Préparation

1. La préparation du poulet : la base de tout

Commencez par préparer votre volaille. Le secret d’un poulet savoureux, c’est une peau bien sèche qui pourra dorer à la perfection. Sortez vos morceaux de poulet du réfrigérateur et épongez-les soigneusement avec du papier absorbant. Ne sautez pas cette étape, elle est cruciale ! Une peau humide aura tendance à bouillir plutôt qu’à griller. Ensuite, assaisonnez généreusement chaque morceau sur toutes ses faces avec du sel fin et du poivre noir fraîchement moulu. Le poivre moulu à la minute libère des arômes incomparables.

2. Dorer la volaille : l’étape saveur

Dans votre cocotte en fonte ou votre grande sauteuse, faites chauffer l’huile d’olive sur feu moyen-vif. Quand l’huile est chaude mais pas fumante, déposez délicatement les morceaux de poulet, côté peau vers le bas. Ne surchargez pas la cocotte, procédez en deux fois si nécessaire pour que chaque morceau ait de l’espace. Laissez-les dorer sans y toucher pendant 5 à 7 minutes. Vous allez entendre un joli crépitement et une odeur délicieuse va se dégager. C’est l’opération que l’on nomme saisir. Elle permet de créer une belle croûte dorée et de caraméliser les sucs de la viande, ce qui apportera une profondeur de goût incroyable à votre plat. Une fois la peau bien dorée et croustillante, retournez les morceaux et laissez-les cuire 2 à 3 minutes sur l’autre face. Retirez le poulet de la cocotte et réservez-le dans une assiette.

3. Construire la sauce : le cœur du cacciatora

Baissez légèrement le feu et, dans la même cocotte, ajoutez la poudre d’oignon et la poudre d’ail. Remuez pendant une minute avec une cuillère en bois pour qu’elles libèrent leur parfum sans brûler. Ajoutez ensuite les lanières de poivrons grillés égouttés. Laissez-les s’imprégner des saveurs pendant 2 à 3 minutes. C’est maintenant le moment d’une petite magie culinaire : le déglaçage. Versez le vin blanc sec dans la cocotte chaude. Avec votre cuillère en bois, grattez bien le fond de la cocotte pour décoller tous les sucs de cuisson du poulet. C’est ce qu’on appelle déglacer, et c’est là que se cache une grande partie du goût ! Laissez l’alcool s’évaporer pendant environ 2 minutes, jusqu’à ce que le liquide ait réduit de moitié.

4. Le mijotage : la patience récompensée

Ajoutez maintenant la grande boîte de tomates pelées. N’hésitez pas à écraser grossièrement les tomates contre la paroi de la cocotte avec votre cuillère. Versez également le bouillon de volaille, puis saupoudrez le romarin et l’origan séchés. Portez le tout à une légère ébullition. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement en sel et en poivre si nécessaire. Attention, les olives et les câpres que vous ajouterez plus tard sont déjà salées. Replacez délicatement les morceaux de poulet dans cette sauce naissante, en les nichant bien pour qu’ils soient majoritairement recouverts. Baissez le feu au minimum, couvrez la cocotte et laissez le plat mijoter, c’est-à-dire cuire tout doucement, pendant 45 minutes.

5. La touche finale : le bouquet de saveurs

Après 45 minutes de cuisson douce, votre poulet doit être incroyablement tendre. Retirez le couvercle et ajoutez les olives noires et les câpres rincées. Remuez délicatement pour les répartir dans la sauce. Laissez mijoter encore 10 à 15 minutes à découvert. Cette dernière étape permet à la sauce de réduire légèrement et de s’épaissir, concentrant ainsi toutes les saveurs. Le plat est prêt lorsque la sauce nappe le dos d’une cuillère et que le poulet se détache presque de l’os. Servez immédiatement, bien chaud, et préparez-vous aux éloges.

Camille Legrand

Mon astuce de chef

Comme tous les plats longuement mijotés, le poulet cacciatora est encore meilleur le lendemain, une fois réchauffé à feu très doux. Les arômes auront eu le temps de s’entremêler et de s’intensifier, offrant une expérience gustative encore plus riche. N’hésitez donc pas à le préparer la veille pour un repas du dimanche sans stress.

Accords mets et vins

Ce plat rustique et savoureux appelle un vin qui a du caractère mais qui ne l’écrase pas. Un vin rouge italien de la même région est un choix évident. Optez pour un Chianti Classico de Toscane, dont l’acidité et les notes de fruits rouges se marieront à merveille avec la sauce tomate. Un Montepulciano d’Abruzzo, souple et fruité, sera également un excellent compagnon. Si vous préférez le vin blanc, choisissez un vin italien sec et aromatique comme un Vermentino, qui apportera une touche de fraîcheur bienvenue.

L’info en plus

Le terme « cacciatora » signifie « à la façon du chasseur » en italien. Cette recette tire son nom d’une tradition rurale où les chasseurs, de retour de la chasse, cuisinaient leur gibier (lapin, faisan ou poulet) avec les ingrédients qu’ils trouvaient sur leur chemin ou dans leur jardin : des herbes sauvages, des champignons, des tomates, des poivrons. C’est un plat emblématique de la cuisine paysanne, simple, économique et réconfortante. Il existe de nombreuses variations régionales à travers l’Italie : certains y ajoutent des champignons, d’autres des anchois pour plus de profondeur, ou encore un peu de piment pour relever le tout. La recette que nous vous proposons est une version classique et accessible, une base parfaite pour laisser ensuite parler votre créativité.

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